lundi 6 décembre 2010

HANDICAPE TOI AUSSI.....????



Mon histoire, une histoire ordinaire d’une personne ordinaire. Mais une histoire qui est aussi là vôtre cependant avec des mots différents, dans la mesure où chacun de nous est un paralysé potentiel, chacun de nous porte en lui des douleurs et des souffrances, chacun de nous est un handicapé du 21e siecle. Ils sont très nombreux ceux là qui pleurent et dont les larmes n’apparaissent pas sur le visage, cependant le cœur est mouillé, trempé de ces ruisseaux de larmes qui ne s’arrêtent jamais.

OUI elles sont nombreuses nos paralysies. Si les miennes sont physiques et apparentes par mes pieds, les vôtres existent sur d’autres formes. Beaucoup sont devenus :

Des handicapés sociaux faute de pouvoir joindre les deux bouts, à cause du manque du minimum matériel pour pourvoir vivre avec dignité, par manque de logement, de travail et cette contrainte de faire le commerce des plaisirs de la chair pour subsister ; par l’incapacité à pouvoir envoyer les enfants à l’école, incapacité à payer le loyer, se vêtir, se nourrir.

Des handicapés physiques à cause de toutes ces maladies comme le cancer, le diabète, l’hypertension artérielle, le calcul rénale, les hémorroïdes, le VIH, la maladie de parkinson qui nous volent notre dignité et ne nous permettent plus de sortir de chez nous à notre guise et parce qu’il ya la contrainte de prendre une batterie de médicaments donc nous n’arrivons même pas payer très souvent la facture.

Des handicapés affectifs car battue fréquemment par l’époux, ou trompé par l’épouse ; vivant dans la douleur d’un parent décédé ; portant le poids du statut de veuve ou d’orphelin, sans ressources ; vivant dans l’incapacité de procréer, vivant sans ami, abandonné des siens, vivant à 40 ans sans espoir de fonder une famille. Divorcé, devenu polygame sans le vouloir, troisième ou cinquième épouse d’un homme qu’on m’aime forcement pas. A cause de notre cœur devenus stérile face à la souffrance des autres (on voit des enfants chaque jours nourrirent de faim mais cela ne nous empêche de jeter de la nourriture, de gaspiller l’eau, la lumière). A cause de tous ceux qui se moquent de vous, de vos habits, de vos parents, de votre maison, de votre métier, de votre physique.

Des handicapés spirituels, à cause de nos péchés, de la fréquentation des marabouts et féticheurs qui nous enchaînent et nous coupent de la lumière du Christ, du double jeu entre la foi chrétienne et le mauvais coté des traditions qui asservissent au lieu de libérer l’homme selon le plan de DIEU. A cause de nôtre refuse de mettre Dieu dans notre vie : le sexe, l ‘argent, le pouvoir, sont devenus nos dieux que nous adorons.

Des handicapés moraux et intellectuels, car l’argent et le sexe, le pouvoir et le matérialisme à outrance et au détriment des faibles, sont devenus notre credo.

Des handicapés matériel, car on a jure honneur et fidélité à l’argent. Le mot partage ne faisant par partie de notre vocabulaire. On est les adaptes du capitalisme sauvages ou une seule devise a place : TOUT POUR MOI, RIEN POUR LES AUTRES. On est incapable de jeûne une seule journée pour que le fruit de notre sacrifice nourrice une famille pendant un mois.

Des handicapés du rêve d un lendemain meilleur. Car partir de chez nous avec l ‘espoir d’une vie meilleur, désormais on est prisonnier de l injustice humaine. Je suis immigré mexicain au USA , je suis immigré africain en Europe, je suis moi hors de chez moi etc…: on vit dans le froid fuyant à la vue de la police, on se nourrit des poubelles des autres, dormant dans rue, faisant parfois partie des groupes mafieux , se prostituant pour son gagne pain. Par contre tous les nôtres sont convaincus que nous avons des diplômes, que nous avons une maison, que l ‘argent avec lequel on a paie les soins de grande mère est de l’argent propre, ôh que non. Il ne peuvent imaginer l’enfer dans lequel nous sommes, ils ne peuvent imaginer toutes les fois où nous avons été violé, battus , agressés, ils ne peuvent imaginer que la dernière fois où j ‘ai mangé un repas chaud c ‘était le reste d’un restaurant. Ils ont raison. ils ne peuvent imaginer car effectivement les seuls photos qu ‘ils ont de moi c’est celles où je suis juste devant la tour Eiffel, le monument Georges Washington, la grande muraille de chine, avec des groupes de touristes qui n’ont pas ma couleur de peau, devant l hôtel Hilton. Mais que puis-je faire puisque mon sacrifice est le seul espoir d’un village et que mes souffrances est leur espérance????????

Extraire De mon dernier livre : MA FORCE DE VIVRE, Patrick Talom, Novembre 2010 Edition Robert Naoussi , Douala